Elle a le pouvoir de paralyser tout un pays chaque premier mardi de novembre. Depuis 1961, la Melbourne Cup est une course hippique sacrée et l’une des plus prestigieuses au monde. Évènement sportif incontournable qui attire les passionnées de chevaux, elle est aussi une fête people où défilent robes de grands couturiers et chapeaux dernier cri.
Un jour déclaré férié à Melbourne
A 15h15 précises, chaque premier mardi de novembre, toute l’Australie aura les yeux rivés sur la Melbourne Cup. Un évènement hippique si capital que ce jour a même été décrété férié à Melbourne depuis 2007. La course est tellement renommée que tout un pays s’arrête de respirer le temps qu’elle se déroule confirme un habitué, qui a fait 4 fois le déplacement afin d’avoir l’occasion de vivre la course sur les gradins de l’hippodrome de Flemington.
La Melbourne Cup est une course à handicap longue de 3200 mètres, courue sur le gazon, corde à gauche, devant plus de 100 000 personnes retenant leur souffle et vibrant tous ensemble au rythme des galops des chevaux.
La première édition s’est tenue en 1861 et depuis, l’évènement a pris une envergure internationale attirant non seulement les meilleurs jockeys australiens et néo-zélandais mais également les grands noms du hippisme japonais, allemands ou français. Les meilleurs chevaux également, une jument qui gagne la Melbourne Cup est des plus courtisées car ses poulains vaudront de l’or.
Un véritable business
Outre l’aspect de compétition indéniable de la Melbourne Cup, il y a un véritable business autour de cet évènement. Cela gâche tout de même l’esprit sportif de la course même si elle reste mythique estime Jean-Pierre Rallond, passionné de chevaux et commentateur de courses. La Melbourne Cup est en effet l’une des courses de chevaux les plus riches du monde. En 2014, le « prize money » a atteint 6 millions de dollars australiens. Il est de 6,2 millions en 2015. Sans compter les paris qui s’envolent et les accords conclus sur la vente de chevaux. Quant aux entreprises australiennes, elles investissent énormément d’argent en sponsoring et en invitations pour leurs clients privilégiés dans des lounges privés.
Une course très people
Côté coulisses, la fête bat son plein et le champagne coule à flots pour les visiteurs qui ont payé leur sésame au prix fort. Les tenues des dames font aussi parties du spectacle. A l’image du Prix de Diane, les belles se mettent sur leur 31 et rivalisent d’élégance. Parfois dans des tenues kitsch improbables et des chapeaux qui défient la loi de la gravité. Un concours est organisé avant le départ de la course, la « Fashion in the Field » qui couronne la toilette la plus chic.
Chaque année, le Consulat général d’Australie à Nouméa marque l’évènement avec une soirée officielle.
Performances et records
Le record de la course est détenu par Kingston Rule, vainqueur en 1990 avec un temps de 3’16’’30. L’entraineur Bart Cummings, est décédé en aout 2015, est le recordman des victoires avec douze succès entre 1965 et 2008. Si quatre chevaux sont parvenus à réaliser le double en 150 ans, la jument Markbye Diva est la seule à s’être imposée trois fois, exploit qui lui valut une énorme popularité en Australie.
En 2010 et 2011, ce sont les Français qui font l’actualité. Gérard Mossé se distingue d’abord sur son cheval baptisé Américain qui entre dans l’histoire en devenant le premier cheval entraîné en France à remporter la course dans un temps de 3’26’’87. L’année suivante, Christophe Lemaire et son cheval Dunaden arrivent en tête avec un temps de 3’20’’84.